Après avoir envoyé plusieurs CV à divers employeurs canadiens, on ne vous a toujours pas contacté. C’est probablement le moment pour vous de trouver une autre solution, sans pour autant mettre de côté votre projet d’immigration au Canada. 

Travailleurs peu spécialisés

Dans un premier temps, envisagez d’entrer au Canada comme travailleurs peu spécialisés et peut-être même travailler dans un domaine pour lequel vous êtes surqualifié. Cela dit, ce choix engendra une baisse de salaire. Lorsqu’on immigre au Canada, il faut garder à l’esprit que souvent nos qualifications professionnelles ne sont que très rarement reconnues (même si ce sont elles qui nous ont permis d’immigrer dans le pays. Cocasse n’est-ce pas?). Au total, 53% des nouveaux immigrants ne verront pas leurs diplômes reconnus. Combien de fois ai-je entendu des Canadiens de deuxième génération se plaindre du manque de reconnaissance dont subit leur père ou leur mère qui était médecin dans son pays d’origine, mais qui se retrouve chauffeur de taxi au Canada? De ce fait, il faut envisager de commencer tout en bas de l’échelle socio-économique du Canada lorsqu’on immigre. Cependant, les possibilités d’évolution au sein d’une entreprise sont à prendre en considération, car les employeurs ont tendance à récompenser les employés efficaces. Il faut savoir qu’il existe différentes manières d’évoluer au sein d’une entreprise. D’abord, de manière horizontale: vous permettant d’occuper le même poste, en revanche vous occupez de nouvelles fonctions. Ensuite, de façon verticale vous permettant de gagner en grade et en responsabilités. Enfin, la transversale : vous pourrez aller travailler dans une autre région. Dans les trois cas, votre salaire augmentera. De plus, sachez que même si vous occupez le même poste dans une entreprise sans avoir évolué de manière professionnelle, votre salaire augmentera en fonction de votre ancienneté : plus vous longtemps vous occuperez un emploi, meilleur sera votre salaire.

Pénurie de main-d’œuvre et statut étudiant

Dans un second temps, au lieu de chercher un emploi en fonction de vos qualifications professionnelles, recherchez plutôt les domaines d’emploi qui sont en pénurie de main-d’œuvre comme dans les domaines suivants : la santé et les services sociaux, la manufacture, les technologies de l’information, les services, la construction entre autres exemples. Selon Statistique Canada, il y a un peu moins d’un million de postes vacants au pays. Le Québec et la Colombie-Britannique sont les provinces les plus touchées par cette pénurie de main-d’œuvre. Dans les années futures, la situation ne s’améliorera pas étant donné que tous les Boomers seront à la retraite, et les jeunes générations ne sont pas enclines à travailler autant que les Boomers et possèdent plus un esprit entrepreneurial. De ce fait, il y aura un florilège de postes vacants et il se pourrait que les qualifications académiques obtenues dans votre pays d’origine vous donnent accès à ces postes. Cependant, si tel n’est pas le cas, il est possible, et ce peu importe votre âge, d’entrée au Canada avec un statut d’étudiant. Pour ce faire, il faut que vous soyez accepté dans un établissement d’enseignement, puis faire une demande de permis d’études. Avec un permis d’études, vous pourrez travailler durant vos études, et ce, sans permis de travail. De plus, à la fin de vos études, il vous sera plus facile d’accéder à la résidence permanente, d’autant plus qu’un nouveau résident sur 6 (1/6) est d’abord arrivé au Canada avec un permis d’études. 

Visiter le Canada

Troisièmement, penser d’abord à entrer au Canada en tant que tourisme. Cela peut paraitre absurde, mais depuis quelques années déjà pour pallier le manque de travailleurs, le gouvernement canadien autorise désormais les touristes qui se trouvent sur le territoire canadien de demeurer au Canada pour y travailler. Pour ce faire, une fois au Canada muni de votre visa visiteur, rechercher activement un employeur prêt à vous embaucher. Par la suite, demander à votre employeur une lettre d’embauche afin que vous puissiez faire une demande de permis de travail auprès d’Immigration Canada. Il est préférable avant même de quitter votre pays d’origine d’entamer vos recherches sur de possibles employeurs, car votre visa de visiteur possède une date d’expiration et il serait très dommageable pour votre dossier d’immigration de rester illégalement sur le sol canadien.

Changer de province

Quatrièmement, en termes de superficie, le Canada est le deuxième plus grand pays du monde. Il possède 10 provinces et trois territoires. Parmi ces provinces et territoires, certains attirent davantage les personnes d’origine immigrante que d’autres. Les nouveaux arrivants anglophones immigrent principalement en Ontario ou en Colombie-Britannique, tandis que les nouveaux arrivants francophones se dirigent vers le Québec. Outre ces trois provinces (et ce, même si vous ne maitrisez pas parfaitement l’anglais), essayez d’envoyer votre CV à des employeurs qui se retrouvent dans d’autres provinces, car la pénurie de main-d’œuvre frappe tout le pays. Le Nouveau-Brunswick, la seule province officiellement bilingue, ne compte que 3 825 immigrants, tandis que le territoire du Nunavut ne compte que 35 personnes immigrantes. Ne craignez pas de changer votre province de prédilection, une fois installée au Canada, vous aviserez. Pour vous guider, voici la liste des provinces et territoires du Canada.

Provinces : Ontario, Colombie-Britannique, Québec, Alberta, Manitoba, Saskatchewan, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador.

Territoires : Territoire du Yukon, Territoire du Nord-Ouest, Territoire du Nunavut

L’audace

Dans un cinquième et dernier temps, soyez audacieux! Au lieu d’envoyer votre CV et d’attendre qu’un employeur daigne vous appeler, prenez plutôt votre téléphone et contactez directement l’employeur. Cela démontrera votre intérêt! Cela dit, avant de passer à l’acte, renseignez-vous sur l’entreprise et préparez-vous à passer une entrevue, car à cause de la pénurie de main-d’œuvre, il n’est pas rare qu’une seule entrevue suffise pour qu’un employeur vous embauche. De plus, il faut que vous teniez compte du décalage horaire avant de passer un appel. Aussi, vous aurez plus de chance de vous trouver un emploi si vous le cherchez à l’extérieur des grands centres urbains comme Montréal, Toronto, Vancouver, etc.  Osez donc sortir des grandes villes pour aller en région et gardez à l’esprit que parfois, il faut reculer pour mieux sauter. 

En appliquant ces stratégies, votre projet d’immigration au Canada s’en trouvera facilité et une fois dans le pays, rien ne vous empêchera de revenir à votre projet immigratoire initial. 

Une pensée sur “Que faire si aucun employeur canadien ne vous contacte?”

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