Pour pallier le manque de main-d’œuvre au Canada, les entreprises ont recours au programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et il arrive souvent que les entreprises doivent débourser des milliers de dollars pour embaucher un travailleur étranger. De ce fait, une fois à l’emploi, le travailleur étranger développe une certaine loyauté envers son employeur, car c’est en partie grâce à lui qu’il a pu se retrouver au Canada pour travailler. Ce dévouement vis-à-vis de l’employeur peut faire en sorte que, lorsque vient le temps de renouveler son permis de travail, le travailleur étranger ressent l’obligation de continuer avec l’employeur, et ce, malgré un salaire pas compétitif et des conditions de travail effroyables. Dans cet article, nous vous proposons une liste d’emplois les plus demandés au Québec ainsi que les salaires afin que tout travailleur étranger puisse faire un choix éclairé avant d’entrer au Canada.

Manœuvres : Transformation alimentaire

Dans ce domaine, au Québec, il manquerait 2 680 travailleurs. Ce travail consiste à accomplir diverses tâches en lien avec le secteur alimentaire. Il est possible que vous soyez amenés à nettoyer, à déplacer les aliments ou encore à les emballer.  C’est une industrie, en perpétuelle évolution, car un peu moins de la moitié du contenu de l’assiette d’un Québécois est composé d’aliments transformés. Dans ce secteur, il est possible de travailler à temps plein ou à temps partiel, il est également possible que vous ayez à travailler la fin de semaine. Quant au salaire, il débute à 15,25$/heure, et il peut atteindre pour les travailleurs les plus expérimentés 30 $/heure.

Manœuvres : aménagement paysager

Pour ce secteur d’activité, il existe environ 1 699 postes à pourvoir. Les paysagistes doivent être dotés d’une extraordinaire créativité pour être en mesure d’aménager des espaces verts privés et publics. Question salariale, les paysagistes ne sont pas à plaindre, car leur salaire peut se rendre jusqu’à 29 $ /heure. D’autant plus, qu’il existe diverses indemnisations qui leur sont offertes, telles que pour le déplacement, pour le travail de fin de semaine, le travail de nuit, pour les travaux jugés insalubres. Malheureusement, ce travail est physiquement difficile et peut entrainer des douleurs musculaires aiguës, de plus, les risques de contamination sont élevés, car les paysagistes sont en perpétuels contacts avec des produits chimiques. Il ne faut pas non plus oublier que ces travailleurs doivent subir les aléas météorologiques. En revanche, il ne faut que 10 mois, au Québec, pour devenir paysagiste.

Cuisiniers

Il manque environ 1 600 cuisiniers au Québec. Les cuisiniers peuvent travailler dans différents endroits tels qu’au restaurant, dans des établissements touristiques, dans des centres hospitaliers, entre autres. Cela dit, peu importe son milieu de travail, un cuisinier doit pouvoir faire face aux imprévus, doit pouvoir gérer la pression, doit être en mesure de travailler de longues heures debout et pouvoir transporter de lourds plateaux. Un cuisinier doit aussi être conscient que son travail comporte de très grands risques de coupures, de chutes et de brûlures. De plus, être cuisinier c’est travailler de longues heures consécutives sans pouvoir prendre de pause, surtout dans des établissements touristiques ou lors des heures de pointe. Le salaire d’un cuisinier varie en fonction de son lieu de travail, cela dit, le salaire moyen est de 16,00$/heure.

Soudeurs 

1396 soudeurs manquent au Québec. Être soudeur c’est travailler avec une chaleur élevée afin de permettre la liaison de différents métaux. Les soudeurs peuvent travailler dans divers environnements : certains soudeurs ont un lieu de travail permanent (dans un atelier ou dans une usine) tandis que d’autres doivent se déplacer de chantier de construction en chantier de construction (ou de démolition). Les conditions de travail ne sont pas des plus faciles, car le travail en lui-même est très physique et l’environnement de travail est bruyant d’autant plus, que les chalumeaux produisent une chaleur élevée. En revanche, le salaire pour ce travail est à prendre en considération, car un novice en soudure peut gagner un salaire de plus de 20$/ heure et avec la montée des compétences qui vient avec l’expérience, le salaire d’un soudeur peut grimper à 42 $ /heure.

Programmeurs : médias interactifs

Dans la province francophone, il semble manquer 1 185 programmeurs. Il existe différents types de programmeurs. Certains vont se spécialiser dans le développement web d’autres personnes dans la conception de jeux vidéo et d’autres encore dans le développement d’applications entre autres exemples. Pour devenir programmeur, il existe différentes voies : il est possible de suivre la voie classique, soit en allant à l’université, mais ce chemin peut être dispendieux. En suivant un camp de formation d’une durée de quelques mois, on peut aussi devenir programmeur, mais ce parcours ne vous apprendra que les bases du métier. Il est également possible d’apprendre ce métier par soi-même, ce chemin demande du temps et une bonne dose de volonté. Au Québec, il est également possible de devenir programmeur en faisant une technique au Cégep d’une durée de 3 ans. Évidemment, peu importe le chemin que vous décidez d’emprunter pour devenir programmeur, il est indéniable que cet emploi offre de nombreux avantages tels que la possibilité d’être en télétravail, la flexibilité de votre horaire de travail, le salaire élevé pouvant atteindre plus de 56$/heure.

Analyste en informatique

Il manquerait 1 152 analystes informatiques. Les analystes informatiques analysent les besoins informatiques de leurs clients. Puis, ils créent et mettent en œuvre des systèmes de solutions. Ils conseillent leurs clients sur les stratégies à adopter en matière informatique. Ils peuvent évaluer les risques liés à la sécurité informatique et adoptent des stratégies afin de diminuer ces risques. Pour devenir analyste informatique, il faut un diplôme universitaire de premier cycle. Il est également admis que les analystes bilingues (français-anglais) ont davantage d’opportunités dans ce secteur d’emploi. Un analyste informatique qui débute dans le métier commencera avec un salaire de 24 $/heure, tandis qu’un analyste expérimenté gagnera environ 52$/heure.

Superviseurs : services alimentaires

Au Québec, il manque environ 1 069 superviseurs en service alimentaire. Les superviseurs vont organiser, superviser et coordonner le travail du personnel qui prépare et sert les aliments. Les superviseurs peuvent travailler dans des centres hospitaliers, dans des cafétérias, des services de traiteurs, entre autres exemples. En plus de leur rôle de supervision, les superviseurs en service alimentaire doivent commander les fournitures nécessaires à la préparation des mets, doivent planifier les menus, s’assurer que le personnel est bien formé, faire les horaires de travail du personnel. Plusieurs chemins scolaires peuvent vous entrainer vers ce métier, notamment un diplôme en gestion des services alimentaires ou encore un diplôme en gestion hôtelière. Le salaire pour cet emploi est en revanche relativement faible : il se situe entre 15.25$/heure à 22$/heure.

Machinistes

853 postes sont à pourvoir dans ce secteur d’activité. Les machinistes créent ou transforment des produits en une taille précise, et ce, en les broyant ou en les coupant. Ils travaillent pour des entreprises de machinerie et d’équipement, pour des usines de véhicules automobiles, etc. Pour effectuer ce travail, il faut être en grande forme physique, car vous serez amené à soulever différents objets lourds, ce qui peut occasionner des blessures. De plus, l’environnement de travail est souvent bruyant et nauséabond. Un diplôme d’études secondaires suffit habituellement pour devenir machiniste, cela dit, certains employeurs peuvent vous demander de suivre un programme d’apprentissage de quatre ans qui comprend une formation professionnelle et des cours en usinage. Un machiniste débutant peut gagner 19$/heure, contre 36$/heure pour celui qui est expérimenté.

Préposés aux bénéficiaires 

Il manquerait 744 préposés aux bénéficiaires au Québec. Les préposés aux bénéficiaires aident les patients à se laver, à se vêtir, à se dévêtir, entre autres choses. Au Québec, pour devenir préposé aux bénéficiaires, une formation professionnelle d’environ 7 mois est habituellement exigée. Le gouvernement québécois a mis sur pied une formation accélérée de trois mois pour devenir préposé aux bénéficiaires. De plus, une bourse de 12 000 $ est accordée pour soutenir les étudiants. Cependant être préposé aux bénéficiaires n’est pas un emploi de tout repos, car la charge de travail est conséquente, et ce, à cause de la pénurie de personnel. De plus, il faut être disponible pour deux quarts de travail (jour-soir-nuit) ainsi que 2 ou 3 fins de semaine par mois. Il est possible de travailler dans différents milieux tels que des centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD), des centres hospitaliers, des centres de réadaptations, des centres de services scolaires, etc. Le salaire se situe entre 19$/heure à 26$/heure dans le secteur public.

Bouchers industriels

Dans la province francophone, il manque environ 740 bouchers industriels. En vue de la transformation, de l’emballage, de la vente, les bouchers préparent la viande, et ce, en réduisant le gaspillage. Les bouchers industriels peuvent travailler dans des abattoirs, dans des centres de transformation et d’emballage de viande. Pour devenir boucher, la réussite d’un cours en boucherie est parfois exigée, ce cours se fait généralement en situation d’emploi, en étant supervisé par un autre boucher d’expérience. Étant donné qu’il manque de bras dans cet emploi, la journée de travail d’un boucher peut être longue : le boucher peut commencer dès l’aube et finir sa journée en soirée, d’autant plus qu’il arrive souvent qu’il doive travailler la fin de semaine. Le salaire d’un boucher qui débute dans le domaine est de 15.38$/heure, et celui d’un boucher expérimenté est de 23,85$/heure.

Manutentionnaires

Il manquerait 714 manutentionnaires au Québec. Les manutentionnaires sont des travailleurs dont le rôle consiste à bouger, ranger et entreposer des produits dans les entrepôts. Pour ce faire, ils utilisent diverses machineries telles que des transpalettes et des chariots élévateurs. Il est possible de travailler à l’intérieur dans de vastes entrepôts, mais vous pouvez aussi travailler à l’extérieur au gré des intempéries.  Les horaires d’un manutentionnaire sont variables, et ce, en fonction de l’entreprise et de la saison. Par exemple, lors de la saison des fêtes, un manutentionnaire peut faire de longues heures de travail. Le salaire moyen est de 16,24$/heure, cela dit, seul un diplôme d’études secondaires est nécessaire pour exercer ce métier.

Serveurs au comptoir, cuisine

678 postes sont à pourvoir dans ce secteur. Les serveurs ont plusieurs rôles : ils apportent les repas à la clientèle, débarrassent les tables, peuvent aider en cuisine, reçoivent les paiements, etc. Selon plusieurs experts, le métier de serveur est l’un des plus difficiles, car en toute circonstance, le serveur doit être agréable avec les clients, il doit pouvoir travailler sous pression, être en mesure de travailler de longues heures debout, entre autres choses. Les serveurs peuvent travailler pour :  des restaurants, des cafés, des hôtels, des traiteurs, etc.  Le salaire moyen des serveurs est de 15,25$/heure, mais comme il s’agit d’un métier à pourboire, il est quasi impossible de déterminer avec exactitude leur salaire. Certains serveurs arrivent à vivre aisément avec leurs pourboires.

Mécaniciens

Il manquerait environ 632 mécaniciens au Québec. Les mécaniciens doivent inspecter les véhicules afin de vérifier qu’ils n’ont pas de problèmes.  Lorsqu’un problème se présente, les mécaniciens doivent le réparer. Ils travaillent principalement dans des garages, mais aussi dans des concessionnaires. Pour être mécanicien au Québec, il faut un diplôme d’études professionnelles en mécanique automobile dont la durée est de deux ans. Une fois diplômé, votre horaire de travail sera probablement du lundi au vendredi de 9h à 17 h. Le salaire se situe entre 17$/heure à 35$/heure.

Conducteurs de camions

Au Québec, il manque environ 543 conducteurs de camions. Les conducteurs de camions conduisent des véhicules lourds pour transporter des marchandises. Les conducteurs de poids lourds peuvent travailler à leur compte ou travailler pour des entreprises ou encore travailler pour des agences de camionnage. Mais peu importe l’employeur, le conducteur de poids lourds peut organiser sa journée comme bon lui semble, pour autant, que la livraison soit faite. De plus, ce secteur d’activité offre de nombreuses primes telles que pour les longues distances, pour le travail de fin de semaine, etc. Pour devenir camionneur, il vous faudra suivre une formation de 4 mois et demi. Le salaire pour cet emploi se situe entre 16,57$/heure à 30$/heure.

Monteurs, produits en bois

Pour ce secteur d’activité, il manquerait 494 monteurs. Les monteurs doivent assembler des produits en bois. Les monteurs travaillent pour des fabricants de produits en bois ou travaillent à leur compte. Pour devenir monteur, il faut être habile de ses mains, faire preuve d’ingéniosité. Aucun diplôme n’est nécessaire pour devenir monteur. Le salaire médian des monteurs est de 19,10$/heure.

Une pensée sur “Immigrants: 15 jobs pour travailler au Québec”

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